Il faut l’avouer, les « petits budgets » Google Ads sont souvent un casse-tête à optimiser. Et ils ne le sont pas seulement pour les novices, mais aussi pour les professionnels ! Pourtant ils n’en restent pas moins intéressants car les challenges sont nombreux. Avant toute chose, je précise qu’on parle de « petits budgets » en dessous de 500-600€ par mois.
Evidemment, le but de chaque annonceur c’est de pouvoir non seulement obtenir plus de trafic, mais aussi (et surtout) que les campagnes soient rentables. L’avantage c’est que Google n’impose pas de budget mensuel minimum pour créer des campagnes. La seule chose à avoir en tête c’est que selon le secteur d’activité, les mots-clés peuvent être plus ou moins chers selon la concurrence. Donc certains annonceurs ne pourront pas obtenir de résultats en-dessous d’un certain seuil de budget. Mais un Traffic Manager saura vous aiguiller vers le bon montant à investir en fonction de votre secteur et de vos objectifs.
En tout cas, soyez rassurés, on peut tout à fait avoir des comptes performants avec un budget en dessous de 500€ ou 600€, à condition de mettre en place certaines optimisations. On ne gère pas un petit compte comme on gérerait le compte d’une multinationale, cela va de soi. C’est pour cela que je vous donne donc certaines astuces imparables afin de générer un trafic le plus ciblé possible tout en rationalisant les dépenses.
Avant de rentrer dans le détail, voici une infographie qui vous donnera les premiers éléments pour bien gérer un compte Google Ads à petit budget:
Utiliser les ajustements d'enchères
Un ajustement d’enchère permet de modifier l’enchère d’un mot-clé en temps réel, selon le profil de l’internaute qui effectue sa recherche. Par exemple, mon mot-clé a une enchère de 0,50€ et je souhaite lui appliquer un ajustement d’enchère de -20% pour les internautes qui font leur recherche depuis leur téléphone. Donc mon enchère ne sera plus de 0,50€ pour ces profils-là, mais de 0,4€. En clair, cela permet de réserver son budget pour les internautes qui sont le plus susceptible de ramener des conversions (ou des leads). Et de dépenser moins pour ceux qui seraient moins qualifiés.
Il existe plusieurs types d’ajustement d’enchères :
- Zones géographiques : pour enchérir plus ou moins selon la position géographique des internautes
- Audiences : pour enchérir plus ou moins selon l’audience à laquelle appartiennent les internautes (ex. anciens clients / visiteurs des 30 derniers jours, etc).
- Appareils : pour enchérir plus ou moins selon l’appareil utilisé par l’internaute pour effectuer sa recherche. Souvent les recherches depuis un mobile convertissent moins que celles depuis un ordinateur, donc pour un petit budget c’est intéressant d’y appliquer un ajustement négatif.
- Calendrier : pour enchérir plus ou moins selon les heures de la journée et/ou selon les jours de la semaine.
- Données démographiques : pour enchérir plus ou moins selon le sexe et l’âge des internautes.
Je conseille vivement à tous les gestionnaires de comptes Google Ads à petits budgets d’exploiter tous ces types d’ajustement dès lors qu’il y a assez de données accumulées pour prendre les bonnes décisions. Ainsi, pour un compte qui vient d’être lancé, cela ne servira à rien d’appliquer des ajustements. Au contraire, cela risque de pénaliser la campagne.
Analyser les ajustements d'enchères
J’évoquais déjà le rapport des termes de recherche dans un précédent article pour expliquer comment il servait à trouver de nouveaux mots-clés. De mon point de vue c’est vraiment un outil qui est nécessaire d’exploiter, y compris pour rationaliser le coût d’une campagne.
Quand on a besoin d’éliminer toute dépense inutile, il faut aller jeter un œil aux requêtes qui sont tapées par les internautes et qui déclenchent la diffusion de nos annonces. Cela réserve parfois bien des surprises ! En effet, des erreurs dans le choix des types de correspondance des mots-clés peut coûter très cher. Si l’on enchérit sur un mot-clé en ciblage large, ou bien sur un mot clé très générique et pouvant être utilisé dans plusieurs contextes, alors on court le risque que nos annonces soient diffusées à tort. Et justement, pour être certains que nos annonces ne soient visibles que pour les internautes qui sont vraiment intéressés par ce que l’on propose, il faut utiliser le rapport des termes de recherche.
Pour rappel, il se trouve dans la partie « mots-clés » de vos campagnes, sous l’onglet « Termes de recherche ».
Une fois dans le rapport, je conseille d’analyser une période d’un mois et de trier le tableau par nombre de clics. Ainsi vous verrez les termes ayant le plus déclenché des clics sur vos annonces. Et vous pourrez vérifier qu’ils sont bien en lien avec vos produits ou services, et voir leur performance. Ceux qui ne sont pas pertinents pourront alors être ajoutés à la liste de mots-clés négatifs (ceux pour lesquels nous ne voulons pas déclencher la diffusion de nos annonces).
Bien structurer ses campagnes...
… pour concentrer le budget sur les mots clés principaux ! Avec un budget en-dessous de 500€ il faut aussi rationaliser le nombre de campagnes et de groupes d’annonces dans le compte. Pourquoi ? Tout simplement parce que pour que chaque mot-clé principal ait une chance de convertir, il faut qu’il y ait assez de budget pour pouvoir enchérir dessus.
Mais ce n’est pas la seule raison. Bien structurer ses campagnes permet aussi d’obtenir un meilleur score de qualité. Ce dernier permet de réduire les CPC (coût par clic- ou enchères) des mots-clés, donc c’est d’autant plus pertinent pour des petits comptes. La raison pour cela c’est que Google veut inciter les annonceurs à produire des annonces pertinentes, pour que son moteur de recherche continue d’être le plus utilisé à travers le monde.
Donc pour récapituler, jouer sur la structure même d’un compte est une autre astuce pour permettre de baisser les dépenses, cette fois-ci plutôt d’un point de vue structurel.
Rester en enchères manuelles
Enfin, je recommanderai toujours pour les petits budgets de choisir les enchères manuelles comme stratégie d’enchères. Cela permettra d’avoir un contrôle total sur les dépenses par mots-clés en prenant en compte toutes les données importantes : CPA (coût d’acquisition), ROI, position, taux d’impression, taux de conversion, etc. En effet, les stratégies d’enchères automatiques ne peuvent pas prendre en compte tous ces critères à la fois pour optimiser les enchères. En général, ces dernières sont surtout à privilégier pour des comptes et campagnes qui tournent depuis longtemps et qui enregistrent beaucoup de trafic et de conversions. Si ce n’est pas le cas, le risque est que l’algorithme fonctionne mal, car il n’a pas assez de données pour prendre les bonnes décisions. Ce qui est rarement le cas sur des campagnes à petits budgets qui elles privilégient souvent la rentabilité au volume.
En conclusion ...
Vous l’aurez compris, quand on est amené à gérer un compte à petit budget, le but c’est vraiment de contrôler le trafic entrant afin de ne pas dépenser de budget sur un trafic qui ne serait pas ou peu qualifié.
En mettant en place ces quelques recommandations, vous verrez rapidement des améliorations de vos principaux KPIs (ROI, CPA, taux de conversion, etc.). En revanche, c’est un travail de longue haleine qui demande des optimisations et un suivi réguliers.
Si vous gérez un compte Google Ads à « petit budget » et que vous avez d’autres astuces à partager, n’hésitez pas à écrire un commentaire ou à me contacter directement !